COMMENT CORRIGER VOS FAUTES D’ORTHOGRAPHE COMME VOUS DÉGUSTEZ UN MILLEFEUILLE ?

Il suffit de peu de chose pour que votre communication écrite passe du calvaire au plaisir. Si vous ne savez pas comment vous y prendre, lisez ce qui suit.

C’est plus facile que vous ne le pensez, et c’est efficace. 

 

Tout message que vous transmettez, qu’il soit long ou court, doit passer par une bonne relecture. 

C’est la condition pour atteindre votre cible en étant clair et crédible dans votre expression écrite. 

 

Clarté, précision, rigueur. 

Les trois grands piliers qui soutiennent vos écrits.

 

En faisant cela, et en le faisant systématiquement, vous gagnerez en crédibilité, en confiance en vous, et en temps.

 

Oui, en temps. 

 

Parce que celui que vous allez consacrer à cet exercice, il vous permettra de gagner énormément d’assurance. 

Et qu’est-ce qui en découlera, d’après vous ? 

Une belle énergie pour vous consacrer pleinement à votre travail. Développer votre potentiel. Vous concentrer sur ce qui vous motive.

 

Prenez un exemple concret.

 

Le plaisir qui vous envahit tout entier quand vous savourez un gâteau que vous adorez, vous connaissez ça ? 

Et si votre cerveau se mettait dans le même état quand vous devez corriger vos écrits professionnels ? Le même état de plaisir.

 

Parce que oui, c’est bien connu : pour être efficace il faut en mettre dans ce que l’on fait, du plaisir. 

C’est vrai dans toutes nos activités du quotidien. C’est vrai dans le travail. 

Et je dirai même plus : surtout dans le travail, car vu le temps qu’on y passe… il vaut mieux que ce soit bon. 

 

Alors, il faut trouver un moyen pour que cela devienne facile. Et encore mieux : trouver une bonne raison d’avoir envie de s’y mettre.

 

Par exemple ? 

Quand vous devez corriger vos écrits.

 

Si je vous disais que vous pouvez alléger votre problème d’orthographe en suivant une méthode qui fait ses preuves depuis trèèèèès longtemps ? 

 

Une méthode de relecture qui s’articule en 5 étapes

Autant que de couches dans le millefeuille. 

 



Vous connaissez ? 

Une pâtisserie délicieuse😋   

 

Il se présente en 5 parties. En commençant par celle du dessus : 

 

1 : une couche de pâte feuilletée

2 : une couche de crème pâtissière

3 : pâte feuilletée

4 : crème pâtissière

5 : pâte feuilletée

 

5 couches. De pur bonheur.

Contemplation

La première pâte feuilletée, vous la détachez consciencieusement à l’aide d’une petite cuillère. 

Dégustation

La deuxième couche, la crème, vous la savourez en prenant tout votre temps. (Ça fond doucement entre la langue et le palais).

Puis viennent la troisième, la quatrième, et la cinquième couche. Vous y mettez toujours autant d’application. L’une après l’autre. Comme si vous n’aviez que ça à faire de toute votre vie. 

 

Ce que vous ressentez ? 

Un immense sentiment de satisfaction qui dure longtemps. Très longtemps. 

 

Là, je vous entends penser. Vous vous demandez où est le rapport avec une bonne méthode qui va vous permettre de corriger vos fautes.

Eh bien, justement : ça s’appelle de l’association d’idées

 

Regardez. Là, c’est vous :

 

Vous venez d’écrire votre lettre, votre email ou votre compte rendu.

L’idée est bonne. Le message est clair. Mais votre destinataire va-t-il être touché comme vous le souhaitez ? 

Bon. Vous le savez, qu’il y a des fautes, mais trop long de les corriger, vous n’avez pas le temps. Et puis surtout, ça vous déprime.

 

Petite relecture rapide. 

 

« Ah, tiens… un -s- oublié par ci, un accord de participe passé par là (au pif parce que vous ne savez pas si c’est “réalisées” ou “réalisé”). 

Allez… c’est bon : j’envoie ! ».

 

Stoooooop !

 

Mettez-vous un peu à la place de la personne qui va recevoir ça. 

Si elle est pointilleuse sur la question de l’orthographe, vous prenez un sacré risque.

Vous avez vraiment envie de ça ? 

Sûrement pas. 

Alors soyez vigilant sur cette phase indispensable de votre travail, avant de l’envoyer. 

La phase cruciale, quoi. Celle qui vous rend définitivement crédible. J’ai nommé… la correction !

 

À ce stade, vous allez vous servir de vos connaissances. Votre objectif, c’est d’éliminer les fautes dites “d’étourderie”. Celles que vous laissez parce que vous ne vous êtes pas – assez bien – relu.

 

Alors, comme dans un millefeuille à 5 couches, votre correction comprend 5 étapes :

 

1 : Déconnexion

2 : Cohérence et aération 

3 : Accords

4 : Verbes

5 : Orthographe

 

Évidemment, ça ira plus vite si c’est un e-mail que vous corrigez, ou un autre type de document relativement court. 

Si c’est un rapport, un compte rendu, vous appliquez exactement cette méthode, en plusieurs fois. C’est seulement un peu plus long mais le principe reste le même.

 

On examine ça de plus près ? 

 

Pendant que vous écrivez, vous devez vous concentrer sur le fond, ce que vous voulez dire. Le message que vous voulez faire passer. 

C’est-à-dire qu’à ce moment, vous ne vous préoccupez aucunement de la forme. 

 

Alors les accords ? comme vous les sentez.

Les terminaisons des verbes ? comme elles vous viennent.

Vous êtes sur une autoroute où il n’y a pas de circulation : vous allez tout droit.



1 : Prenez le temps de passer à autre chose

 

Après l’avoir écrit, vous devez vous détacher de ce texte. Faire une pause de façon que votre cerveau “oublie” que c’est vous qui l’avez écrit. Car il faut que vous reveniez dessus avec un regard neuf. Le lendemain, si vous pouvez. Sinon, le temps de faire autre chose pendant quelques minutes.

 

Vous n’avez vraiment pas le temps

Alors voilà ce que vous pouvez faire : vous l’imprimez et vous le relisez sur papier. (Pas très écolo, mais il viendra un temps où vous n’aurez plus besoin de ça). 

 

Vous ne pouvez pas imprimer ? 

Changez de couleur de caractères, et même de police.

En faisant ça, vous créez la surprise en quelque sorte, votre cerveau est “trompé”. 

 

2 : Assurez-vous d’être cohérent et soignez la présentation

Vous vous relisez (à voix haute, c’est mieux) pour chercher les mots que vous auriez pu oublier, pour vérifier que ce que vous voulez dire est bien exprimé. Bref, que vous serez bien compris. 

 

Vous devez aussi accorder de l’importance à la présentation : 

 

-Exprimez une seule idée par paragraphe. 

Vous changez d’idée ? Alors vous sautez une ligne. 

-Veillez au choix de votre vocabulaire. Pour être percutant vous devez aller à l’essentiel, avec des mots choisis. 

Par exemple : 

Le verbe faire.

Vous préférez faire une action ou l’accomplir

Faire une annonce ou annoncer un évènement ? 



Après ça, regardez votre texte dans sa globalité ; faites-le défiler de haut en bas. 

Pas de sensation d’étouffement avec des lignes trop serrées ? Est-ce qu’il est bien aéré ? 

 

3 : Vérifiez tous les accord

Vous reprenez depuis le début et vous vous arrêtez sur les adjectifs.

À quels noms communs se rapportent-ils ? 

Masculin ? Pluriel ? Les deux ? 

(Soyez surtout attentif au pluriel, c’est celui qu’on oublie le plus souvent).

 

Dès que vous avez trouvé ce nom, assurez-vous d’avoir bien marqué l’accord de l’adjectif :

 

“Les accordS sont importantS”.



4 : Conjuguez correctement tous les verbes

 

C’est fondamental : vous trouvez les verbes. Vous cherchez le sujet.

 

Là, vous les reprenez tous et vous les conjuguez correctement :

 

“Notre entreprise bénéficie des meilleurs atouts” (c’est l’entreprise qui bénéficie = sujet singulier).



5 : Vérifiez l’orthographe de tous les mots

Qu’ils soient usuels (ceux que vous avez l’habitude d’employer), ou qu’ils fassent plus ou moins partie de votre vocabulaire. 

C’est bien d’utiliser des mots qui ne sont pas forcément très courants, ça rend la lecture plus agréable, et en plus, ça vous permet d’exprimer une idée avec plus de précision. 

Mais pour ça, vous devez être sûr qu’ils sont corrects. 

Alors ceux dont vous avez l’habitude, assurez-vous de les avoir bien écrits. 

Tenez, celui-là par exemple : 

 

Professionnelle (oui, il fait partie des écorchés) : 1 f, 2 s, 2 n, 2 l.

 

Et les autres ? Allez les chercher dans un dictionnaire au besoin. Le dico, c’est un moyen rapide de vérifier l’orthographe d’un mot quand on a un gros doute. 

Et mieux encore, le forum du Projet Voltaire : questions d’orthographe où vous trouverez une multitude de réponses, avec la possibilité de poser vos propres questions.

 

Une autre habitude à prendre pour devenir meilleur en orthographe et en grammaire ?

 

Le questionnement. 

 

C’est comme un jeu. 

Vous aimez jouer ? 

Eh bien là, vous vous posez des questions, et cette façon de réfléchir vous apporte des réponses (oui, oui, vous faites ça tout seul).

 

Mais comment ça ? 

 

Vous cherchez l’étymologie des mots, c’est-à-dire leur origine.

Le bénéfice ? Il est double (comme l’effet kiss cool) : 

 

1 / Vous comprenez mieux ce que veulent dire les mots, donc vous enrichissez votre vocabulaire,

2 / Vous vous souvenez de quelle façon ils s’écrivent, vous améliorez votre orthographe.

 

Par exemple : bio en grec, c’est la vie. 

Alors ce qui est biologique, c’est ce qui respecte la vie.

 

Autre exemple : labor en latin, c’est l’effort ; laborare, c’est travailler.

De là nous vient -le labeur : un travail pénible

  -labourer (oui, avec un boeuf et une charrue, c’était un vrai travail, difficile)

   -laborieux : quand c’est compliqué à mettre en place ou à expliquer

   -laboratoire : le lieu de travail

 

Tous ces mots sont de la même famille. Étonnant, non ? 

 

Revenons à nos moutons. 



À ce stade, si vous avez bien suivi chacune de ces 5 étapes, vous êtes prêt à cliquer sur “envoyer”.

 

1 : Déconnexion

2 : Cohérence et aération 

3 : Accords

4 : Verbes

5 : Orthographe

 

Un dernier balayage si cela vous rassure…

 

… Eeeeet ENVOI !:

 

Je vous lance un défi : 

 

Appliquez cette méthode de relecture en 5 étapes dès votre prochain écrit pro, et dites-moi ce que ça change pour vous.

 

À bientôt.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *